Dalva de Jim Harrison

Dalva de Jim Harrison

editions 1018

« J’ai alors découvert une modeste plate-forme funéraire, et Crazy Horse assis à côté d’un petit paquet enveloppé d’un linge rouge qui devait être sa fille, Ils Ont Peur d’Elle. J’arrivais trop tard. Il touchait les jouets de l’enfant, accrochés à l’un des poteaux, une crécelle taillée dans un sabot d’antilope et un cerceau en saule peint. Il s’est allongé près d’elle et a pris son corps inerte dans ses bras. »

J’ai lu Dalva il y a vingt ans et ce passage m’a toujours hantée. En ces quelques lignes, Jim Harrison a su résumer la détresse des Lakotas. La détresse d’un peuple face à sa propre destruction, un peuple qui voit sa fin.

Dalva est le récit d’un peuple massacré et piétiné, mais c’est aussi celui d’une femme forte. Hantée par son premier amour, Duane, un métis, Dalva a aussi du sang indien, du côté de son père.

L’histoire familiale est précieusement gardée dans un coffre à la banque qui contient des journaux et des lettres rédigées par ses aïeux. Ces papiers sont convoités par des historiens qui aimeraient relancer leurs carrières d’universitaires poussiéreux.

Michael un professeur d’histoire alcoolique et paumé trouve grâce aux yeux de Dalva et cette dernière lui ouvre les archives familiales.

Il est difficile de résumer ce grand roman tant il est riche et complexe.

C’est un pilier de la littérature américaine, celui qui nous conte l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui, celle des grands espaces sauvages et dépeuplés mais aussi celle des villes qui fourmillent de possibilités et de fantômes.

Qu’il était grand cet homme qui a su écrire la grandeur et la décadence d’un pays avec une plume si vive, au style si caractéristique, emplie de références littéraires puissantes.
C’est un roman qui se lit, qui se respire, qui se vit. Et qui nourrit les âmes.

Vous l’avez lu ? Vous connaissez Jim Harrison ? Quel autre livre aimez-vous de l’auteur ?

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